Où se trouve le distributeur de lait ?

Le Distributeur de lait est situé entre Panazol et Limoges (Haute-Vienne 87), sur le Parking du Supermarché CASINO de PANAZOL, Avenue Sadi-Carnot, à 4 km du centre ville de Limoges !
En sortant de Limoges, direction Saint-Léonard sur la RD 941.

31 mai 2012

Le travail des agricultrices en fermes laitières.

J'aimerai parler de la vie des femmes en agriculture, en particulier dans les exploitations laitières, puisque c'est mon cas. Je tiens à préciser que cet avis est le mien. Agricultrice aujourd'hui pourrait être synonyme de liberté car la vie est belle au grand air, mais ce n'est pas toujours le cas.
L'épouse rejoint souvent son mari qui travaille seul sur l'exploitation, après une formation agricole, elle s'installe avec lui en EARL (facilité du travail à deux, productivité plus importante). Ce qui implique un agrandissement de la surface, un allongement du quota laitier à produire, une augmentation du troupeau, les constructions et mises aux normes de bâtiments, d'où l'accroissement du travail.
L'agriculture c'est avant tout une passion pour le travail. C'est un métier très dur et nous subissons beaucoup de pressions (le cheptel, le prix des matières premières, le bon vouloir des acheteurs, les caprices de la météo, les décisions politiques, la banque...).
Dans la ferme, la femme effectue surtout les travaux d'astreintes de traite (2 fois par jour, tous les jours même les week-ends, de -18°C à +38°C), elle s'occupe de la maison, des enfants, d'un atelier spécifique ainsi que des tâches administratives. La grande difficulté quand on bosse en couple sur une exploitation est de bien répartir le temps entre le travail et la vie de famille. La priorité est donnée aux tâches agricoles, mais la femme, les enfants, les sorties et les loisirs passent après. Quelques jours de vacances par an, sinon toute seule avec les enfants, au bon vouloir du mari qui doit la remplacer au travail (même s'il existe un service de remplacements). Le labeur devient une habitude, la femme est transparente, on la remarque seulement quand elle est absente et on le lui reproche. Le couple se transforme en salariés qui triment ensemble. L'agriculture est un monde fermé et masculin, où la femme est rangée au second rôle... La solitude, la perte de confiance, la négligence de soi s'installent. La reconnaissance féminine dans ce métier est quasi inexistante, elle est complètement dépendante de son mari. Nous sommes pourtant en 2012 !
Quand finalement, bien des années plus tard la compagne se réveille, le constat est dur (après une déprime et l'usure des années de labeur). Elle réalise qu'elle a loupé sa vie et qu'elle n'a profité de rien. Ses rêves de jeunesse sont toujours dans sa tête, les voyages et les sorties... La gente masculine s'étonne et se demande ce qui lui prend, puisqu'elle a tout pour être heureuse, un métier, une maison et une voiture. Effectivement, elle a tout sauf le principal, le bonheur, l'amour et la tendresse d'un mari. Ensuite arrive l'heure des menaces et du chantage, l'implication des enfants... Travailler en couple en agriculture est très destructeur. Je pense que l'on n'est pas agriculteur, mais on naît agriculteur.
Après une remise en question, la femme doit retrouver son équilibre. La vie est trop courte, il faut en profiter. Elle doit vivre pour elle, et se mettre en avant pour retrouver une forme de liberté.                         

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